Replicants



26 juin

L’actrice Françoise Dorléac, à la carrière récemment couronnée de succès grâce au film Les Demoiselles de Rochefort de Jacques Demy, décède le 26 juin 1967 dans un accident de voiture, alors qu’elle se rend à l’aéroport de Nice.

La Une de Paris Match du 8 juillet 1967. Son titre, ses photos, leurs légendes.
L’article relatant sa mort. Cette phrase : « Mademoiselle Dorléac, mademoiselle Françoise Dorléac, dernier appel… » Les haut-parleurs de l’aéroport diffusant un dernier appel qui résonne dans le vide.

Être sur ses traces. Devenir sa doublure.
Un protocole.
Réserver tous les 26 juin un billet Nice-Paris au nom de Françoise Dorléac.
Faire résonner chaque année dans l’aéroport de Nice un dernier appel pour Françoise Dorléac.


26 juin, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021, 2022, 2023, …, action et installation

Action créée le 26 juin 2015 à l’aéroport de Nice, rejouée tous les ans, le 26 juin, à l’aéroport de Nice.
Installation : vitrine, magazine Paris Match, 8 juillet 1967, n°952, enregistrement sonore, présentée lors de l’exposition L’Après-midi, 3 octobre – 28 décembre 2015, Villa Arson, Nice. Commissariat Mathieu Mercier.

© Jean Brasille-Villa Arson


BB



Les Silencieux

Reprise pour Le Lieu, québec.


Les Silencieux, 2018


Something Must Be Wrong with Lydwine de Schiedam

Reprise au Palais de Tokyo.


Something Must Be Wrong with Lydwine de Schiedam, 2016, Palais de Toko, Paris

Lecture performée


Mort Écho Crime Heure Histoire (MECHH)

Exposition La BBC invente le murmure d’ambiance, Paris, 15 janvier 2011.
Dans une installation recomposant un bureau, à l’écart des autres œuvres, des spectateurs sont reçus un par un. Ils peuvent choisir le sujet de l’entretien, qui se rapporte à cinq performances qui ont eu lieu précédemment : la mort (L.M.D., Issy), l’écho (Les échos, Paris), le crime (Les Silencieux, Reims), l’heure (Les montres infidèles, Bruxelles), l’histoire (Que sera 1939 ?, Marseille),.
Lorsque l’invité a choisi, l’artiste réactive les procédures liées à chacune d’entre elles. Elle expérimente également de nouveaux procédés  ; l’une des invitées, inconnue avant l’entretien, part ainsi en mission dans la salle d’exposition, et exécute une série de gestes très précis devant les personnes présentes.


Mort Écho Crime Heure Histoire (MECHH), 2011, performance, 5h.

Créée le 15 janvier 2011 pour l’exposition La BBC invente le murmure d’ambiance, galerie LMD, Paris, sur une invitation de Julie Béna
Crédits photographiques Céline Domengie


Les échos

Exposition La BBC invente le murmure d’ambiance, Paris, 14 décembre 2010.
Dans une installation recomposant un bureau, à l’écart des autres œuvres, treize spectateurs sont reçus sur invitation. La porte se referme, l’artiste leur offre un verre d’alcool qu’elle a ramené de Bulgarie. Un entretien a lieu. Des notes sont prises sur une machine à écrire automatisée dont le cliquètement bruyant rend difficile la conversation. Celle-ci porte sur des énigmes sonores.


Les échos, 2010, performance, 3h.

Créée le 14 décembre 2010 pour l’exposition La BBC invente le murmure d’ambiance, galerie LMD, Paris, sur une invitation de Julie Béna
Crédits photographiques Céline Domengie


Trois romances

Une jeune femme déambule entre les œuvres de l’exposition, parmi les spectateurs. Elle porte une robe de cocktail de tenniswoman et une vieille raquette.
Dans l’espace d’exposition, un vidéoprojecteur retransmet en direct l’image d’une machine à écrire sur laquelle un texte en train d’être écrit en direct, s’adressant aux spectateurs.
Jon Bernad, à qui l’exposition est dédiée, part en mission et invite certains spectateurs à mon- ter à bord d’une voiture garée dans une rue adjacente ; il indique à la personne qui l’a accompagné qu’elle doit s’installer sur le siège passager et ouvrir la boîte à gants, pour découvrir ce qui s’y trouve et qui lui appartient dorénavant.


Trois romances, 2011, performance, 5 h
Performance créée le 6 mai 2011 pour l’exposition Sans vous, rien ne se fera, Mains d’Œuvres, Saint Ouen (commissariat Isabelle Le Normand)
Crédits photographiques Tristan Sébenne


L’Illusion de l’avenir

Ascenseur pour l’échafaud, de Louis Malle.
La Notte, de Michelangelo Antonioni.

Puisant ses images dans ces deux films, L’illusion de l’avenir entrelace deux tournages, deux temps, deux villes, deux états météorologiques et deux personnages. Mais il y a une seule actrice à l’écran, un seul visage : celui de Jeanne Moreau, l’interprète des deux personnages phares des films de Malle et d’Antonioni. Le tournage de L’Illusion de l’avenir – car il y a bien eu tournage – occulte tantôt ce visage tantôt le décor, par un jeu de caches noirs. À certains instants, des éclipses ont lieu : le visage de « Lidia » éclairé par le soleil de La Notte apparaît dans les plans nocturnes d’Ascenseur pour l’échafaud, le visage de Florence, luisant de la pluie d’Ascenseur pour l’échafaud, apparaît dans les plans diurnes de La Notte.


L’Illusion de l’avenir, 2010, vidéo, couleur, son, 16 min.


Un roman photo

Un roman-photo se déploie à partir d’une série de photographies chinées dans une brocante. Il a pour figure centrale une femme inconnue. La narration s’organise à partir des fantasmes générés par les clichés. Les  dialogues en deviennent les échos et reconstruisent une histoire biographique, parallèle et fictionnelle.

Un roman-photo a été publié dans le numéro 1 de la revue d’art et de culture féministe Pétunia.


Un roman-photo, 2009, roman-photo, 4 pages
Paru dans la revue Pétunia, n°1, p. 61-64
Sur une invitation de Dorothée Dupuis


Que sera 1939  ?

Festival ActOral, Marseille, 12 octobre 2010.
La performance se déroule selon un scénario élaboré à partir de deux livres : Les Documents diplomatiques français, 1938-1939, et un livre d’astrologie et de prédictions datant de 1938. L’artiste est le liant, le guide, qui active au fur et à mesure différents éléments à sa disposition (décor, objets, animal, humains) et des dispositifs techniques et performatifs (films, disques, lecture, distribution de lettres, etc.). L’un des enjeux de la performance est de transposer les spectateurs à la veille d’une guerre, où tout serait encore possible, où tout se noue dans un point historique précis, et cependant déjà-écrit.


Que sera 1939 ?, 2010, performance, 40 min.

Créée le 12 octobre 2010 à Montévidéo, Marseille, pour le festival ActOral, sur une invitation de Triangle France (Dorothée Dupuis)
Crédits photographiques Ksenia Khashkovskaya


LMD (La mort en direct)

Exposition La Blastula, Issy-Les-Moulineaux, 10 septembre 2010
Dans la chapelle de l’Espace Saint Sauveur, un piano à queue devient un bureau sur lequel j’ai installé les objets nécessaires à la réalisation de la performance : la montre de la performance Les montres infidèles, filmée et projetée sur les arcades  ; des lettres (suite de la correspondance entre Anna et K.)  ; une machine à écrire, du papier de deuil. Je prends en note sur ledit papier les réponses des spectateurs à la question  : «  À quelle heure préféreriez-vous mourir  ?  »


LMD (la mort en direct), 2010, performance, 3h.

Créée le 10 septembre 2010 à l’Espace Saint Sauveur, Hôpital Corentin Celton, Issy-Les-Moulineaux
Crédits photographiques Céline Domengie


Le 14e invité

Le 14e invité est une installation réalisée pour l’exposition « Les Possédé(e)s ». Se fondant sur des principes du travail artistique de l’artiste depuis quelques années : référence à des imaginaires collectifs ; ordinaire mis en scène et interrogé à l’aide de protocoles, univers référencé, l’installation combine différents états de performances et de projets antérieurs, mélange d’objets passés et futurs : des photographies et une table en verre design recomposent un intérieur, tandis qu’une affiche permet de lire des fac-similés de récits de spectateurs. Le visiteur de exposition est invité à découvrir cet univers qui, de mental, est devenu physique, visible, quoique encore codé.


Le 14e invité, 2012, installation, matériaux divers

Presse


Les Silencieux

Exposition Muted, Reims, 23 mai 2009.
Je déambule dans l’exposition et demande à certains visiteurs de venir à mon bureau, installé dans l’espace. Je leur demande : «  Si vous étiez amenés un jour à commettre un crime par arme à feu, qu’imagineriez-vous pour couvrir le bruit de la détonation ?  »
Plus tard dans la soirée, j’invite six personnes dans l’espace de l’exposition, clos pour l’occasion, et leur demande de signer un contrat me délivrant de toute responsabilité en cas de dommage, avant de sortir un revolver de son étui et de tirer sous les yeux des cinq témoins ayant accepté de signer.


Les Silencieux, 2009, performance, 4 h.

Créée le 23 mai 2009 lors de l’exposition Muted au centre culturel Saint Exupéry, Reims  ; commissariat Florence Dérieux(FRAC Champgane-Ardenne)
Crédits photographiques Julian Janeczko


écrire empirer

Reprise de Boucles bleues et de boucles noires, en hommage à Pierre Mercier.


écrire empirer, 2016, vidéo, couleur, son (boucle)


Boucles bleues

Réalisée quelques années après Boucles noires, la vidéo en est un remake associant les impasses dans lesquelles sont mortes des actrices célèbres et une séquence de l’héroïne « en robe bleue ».


Boucles bleues, 2008, vidéo, couleur, muet, 4 min 19 sec


Boucles noires

Réalisée avec un script scanné et une séquence de film de quelques minutes, la vidéo retrace les impasses dans lesquelles s’aventure une héroïne « en robe rouge ».


Boucles noires, 2006, vidéo, couleur, muet, 4 min 19 sec


Soylent Strawberry

Une bande-son : un enregistrement du texte de Joris Karl Huysmans, Sainte Lydwine de Schiedam. Une image : une actrice enceinte mange des fraises. Une actrice : Lidwine performe Lydwine.


Soylent Strawberry, 2006, performance,
 21 min.
Avec Claire Conan-Vrinat (image) et Anne-Laure Lemaire (voix)
Créée le 18 juin 2006 au Syndicat Potentiel, Strasbourg, commissariat Dorothée Dupuis ; réactivée le 11 juin 2007 à l’espace Brochage Express, Paris, commissariat Laure Kindermans

crédits photographiques Laure Kindermans

Presse


Sainte Lydwine de Schiedam (Soylent Strawberry), 2022, in ***, publication de No Name, HEAR
Remerciements : Alain Della Negra, Clotilde Viannay

crédits photographiques Marie Ka